mercredi 2 mars 2011

les différentes manifestations à l'encontre du transport de déchets nucléaire!!

Les organisations écologistes s’étaient mobilisées à Valognes dans la Manche lors du départ d’un convoi transportant des déchets nucléaires à Gorleben en Allemagne. Un train transportant un container de combustible usé hautement radioactif, issu du réacteur nucléaire à eau bouillante de Garigliano en Italie, doit traverser le département aujourd’hui. Le passage de ce genre de convois se fait généralement dans la discrétion, ce que dénoncent les opposants au nucléaire qui appellent à manifester et de dénoncer « cette industrie nucléaire qui cultive le secret et l’opacité la plus totale, et qui fait circuler quantité de matières dangereuses. Les riverains doivent le savoir et se mobiliser. »

Dans un communiqué, le réseau Sortir du nucléaire explique : « Alors que les ministres français et italien de l’énergie tentent par les grands moyens d’intégrer l’énergie nucléaire dans les objectifs de l’Union européenne en la maquillant en énergie propre, le passage d’un convoi de déchets radioactifs d’Italie à la France se prépare en catimini. Trois jours seulement après le passage d’un convoi de déchets radioactifs belges, les populations européennes sont à nouveau exposées au risque nucléaire. Le nucléaire n’est ni propre, ni sûr. Il n’existe aucune solution pour gérer les déchets nucléaires et la France n’est pas la poubelle nucléaire de l’Europe ! »
Le convoi partira d’Avogadro en Italie pour rejoindre Valognes, les déchets seront ensuite acheminés par la route à l’usine Areva de La Hague.
Dans l’Ain, le train passera à Culoz en milieu de matinée avant d’arriver à Ambérieu-en-Bugey où il stationnera une dizaine d’heures. Comme lors de chaque passage de ce type de convoi, des dizaines de gendarmes locaux et mobiles seront mobilisés pour sécuriser les voies, notamment dans les gares et aux passages à niveaux.
Les opposants au nucléaire distribueront des tracts dès le matin en gare de Bourg-en-Bresse, avant de s’y rassembler vers 20 heures pour manifester au passage du convoi à 20 h 52. Le train doit poursuivre sa route par le Jura et la Saône-et-Loire.

Le convoi, composé de 14 wagons contenant 123 tonnes de déchets nucléaires vitrifiés, a franchi le pont à 13h53 exactement, protégé par des membres du GIPN alors qu'une vedette de la police était stationnée sous le pont.
Les forces de l'ordre ont ainsi apparemment modifié le trajet du train, qui initialement devait franchir la frontière à Lauterbourg (Bas-Rhin), plus au nord. Mais des centaines de manifestants bloquaient les voies côté allemend juste de l'autre côté de la frontière. Lors du dernier convoi de déchets radioactifs, en 2008, le train était resté bloqué de nombreuses heures à Lauterbourg, le temps d'évacuer tous les manifestants qui s'étaient enchaînés aux rails.
Le convoi est à destination de Gorleben, au nord de l'Allemagne.
Des dizaines de milliers de manifestants
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants anti-nucléaire étaient rassemblés à Dannenberg (nord de l'Allemagne) pour protester contre l'arrivée prévue du convoi de déchets radioactifs et contre la politique nucléaire du gouvernement allemand.
Avec 50.000 personnes, selon les organisateurs, et plusieurs dizaines de milliers, selon la police, il s'agit de la plus importante mobilisation contre un convoi de "Castors", ces conteneurs spéciaux transportant 123 tonnes de déchets nucléaires retraités à La Hague (ouest de la France). Le précédent record de participation datait de 2008, lors du dernier convoi, avec 14.500 manifestants.
"Nos estimations les plus optimistes sont dépassées", s'est réjoui Jochen Stay, porte-parole de l'association anti-nucléaire Ausgestrahlt (Irradié), présent sur les lieux du rassemblement -- un champ de maïs à la sortie de Dannenberg, bourgade proche du centre de stockage de Gorleben où doivent arriver les conteneurs.
Le sentiment anti-nucléaire regagne des forces en Allemagne depuis que le gouvernement conservateur-libéral de la chancelière Angela Merkel a décidé de prolonger la durée de vie des 17 réacteurs nucléaires du pays. L'Allemagne devait fermer ses centrales vers 2020, comme décidé sous le gouvernement social-démocrate/écologiste de Gerhard Schröder (1998-2005), mais une loi votée fin septembre au Bundestag prévoit en moyenne douze années d'exploitation supplémentaire.

"La radioactivité émise par le convoi est 20 fois supérieure au taux naturel"
"Une fois de plus l'opacité est de mise dans le nucléaire en laissant la population dans l'ignorance des risques qu'elle encourt", a affirmé le Réseau "Sortir du nucléaire" dans un communiqué.
"Face à la mobilisation massive des associations, et aux initiatives qui se multiplient depuis deux jours pour informer la population, le lobby nucléaire... choisit de détourner le train au dernier moment. [L'expéditeur du convoi, le groupe nucléaire français] Areva aurait-elle donc quelque chose à cacher ?", s'interroge Laura Hameaux.
D'après le Réseau, "à Sotteville-les-Rouen, les militants avaient négocié avec les autorités l'autorisation de réaliser des mesures de radioactivité. Le directeur de la SNCF (chemins de fer français), Guillaume Pepy, est intervenu en personne pour tenter de les faire interdire". "Malgré tout, ils sont parvenus à réaliser ces mesures : la radioactivité émise par le convoi, à 6 mètres de distance, est 20 fois supérieure au taux de radioactivité naturel", a-t-il ajouté.
Les écologistes de Greenpeace et du réseau Sortir du nucléaire affirment qu'il s'agit du "transport le plus radioactif qui ait jamais eu lieu", une "outrance" qui "frôle le ridicule", selon Anne Lauvergeon, la présidente d'Areva. Areva insiste sur le degré de protection entourant les déchets hautement radioactifs et précise que les 123 tonnes de déchets vitrifiés dont 86% de verre, correspondent à la consommation d'électricité de 24 millions d'Allemands pendant un an.

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