dimanche 27 mars 2011

L'heure du bilan a sonné pour le Japon après le séisme, le tsunami et désormais la catastrophe nucléaire

La double catastrophe séisme et tsunami qui a frappé le Japon le 11 Mars 2011 est de loin celle qui a causé le plus de dégâts à l'archipel dans toute son histoire.
Ce pays habitué à des secousses sismiques est l'un des pays les mieux préparés dans ce domaine. Mais il ne pouvait rien contre un tremblement de terre d' une magnitude 9 sur l'échelle de Richter au large de ses côtes; soulevant des vagues meurtrières de plus de vingt mètres de hauteur. Il ne peut davantage contre les explosions de réacteurs du site nucléaire de Fukushima qui se situe non loin de l'épicentre de cette catastrophe.
D'après l'Agence France Presse, le nombre de morts et disparus avoisinerait les 27000 personnes.
Le coût de la reconstruction quant à elle se chiffrerait à plus de 132 mille milliards de dollars. Il faudra désormais rajouter les victimes de radiation qui se chiffreront par centaines les années à venir. Une addition également salée pour les compagnies d'assurance dont le coût pourrait atteindre les 34,6 milliards de dollars.

Une radioactivité élevée aurait été constatée dans le réacteur N°2 de Fukushima

Les experts japonnais dépassés par les évènements ne savent plus à quels saints se vouer.
Tout est parti d'une forte radiactivité relévée dans la flaque d'eau en provenance du réacteur N°2. Tout de suite les experts japonais notamment ceux de  TEPCO la société exploitante des réacteurs,  ont avancé le chiffre d'une radioactivité 10 millions de fois supérieure à la normale. Aussitôt dit, la centrale a été tout de suite évacuée et le chiffre a été repris en boucle par tous les médias.

TEPCO se rétracte sur le niveau de radioactivité


Coup de théatre, après avoir annoncé ce fort taux de radioactivité créant ainsi une véritable psychose au sein de la population, les techniciens de TEPCO admettent s'être trompés.

Par ailleurs on retrouve cependant un taux anormalement élevé dans les eaux de mer qui bordent la centrale, ce qui laisse penser que le coeur du réacteur a probablement fondu. Les tentatives visant à le refroidir auraient donc échoué.

Une ambiance de confusion et d'incertitudes s'installe 

Cette erreur de communication a conduit les autorités japonaises à user désormais d'une grande prudence à l'image du porte-parole du gouvernement nippon qui déclarait: "Nous aimerions pouvoir donner un programme clair sur quand cela va être résolu, et ceux qui travaillent sur le site pensent la même chose, a déclaré Yukio Edano. Mais je ne peux pas être plus optimiste que la réalité".


http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/03/26/une-pollution-tres-radioactive-detectee-au-large-de-fukushima_1498851_1492975.html#ens_id=1493258





Que signifie l'échelle INES?

L'échelle INES est la mesure le niveau de gravité des incidents et accidents radioactifs. Elle suit le même principe que l'échelle de Richter pour les séismes. Elle permet aux non spécialistes du domaine nucléaire de percevoir le niveau de gravité des catastrophes nucléaires.

Mise en place et adoptée en 1991, l'échelle INES (International Nuclear Event Scale), échelle internationale des catastrophes nucléaires comporte huit niveaux de gravité, dont voici la représentation:
Les indications qui permettent d'identifier ces niveaux sont:



http://www.enerzine.com/2/11578+surete-nucleaire---a-quoi-sert-lechelle-ines+.html

Le panache radioactif vient d'atteindre l'Europe que risquons nous?

Cette semaine le panache radioactif a atteint l'Europe et le reste du monde en semant une vague de panique parmi les populations qui se demandent à raison si cette émanation radioactive était dangereuse pour leur santé. A cette question légitime des experts ont apporté des réponses qui devraient rassurées nos compatriotes.

Tout d'abord les quantités émises, selon les experts sont de l'ordre de 10% de celles de la catastrophe de Tchernobyl. Ensuite cette quantité devrait se dissoudre dans l'air.

De plus, selon l'IRSN, il n'y a aucune mesure à prendre lorsque les masses d'air en provenance du Japon arriveront au dessus de la France.

En l'état actuel, les retombées radioactives consécutives au passage des masses d'air en provenance du Japon devraient être 1000 à 10000 fois inférieures à ce qui a été observé en France après l'accident de Tchernobyl.

Ces retombées seront toujours selon les autorités compétentes "sans conséquence pour la santé des Français et pour l'environnement." Aucune précaution particulière n'est conc à prendre pour les adultes, femmes enceintes et les enfants (pas de restriction alimentaire, pas de prise d'iode stable, pas de mise à l'abri ou de confinement.)

Voilà qui devrait rassurer tout le monde.


http://www.enerzine.com/2/11645+le-panache-radioactif-est-attendu-sur-notre-territoire+.html

samedi 26 mars 2011

Le MOX au Japon

Greenpeace France a affirmé jeudi qu'Areva préparait finalement un convoi de combustible MOX (mélange d'uranium et de plutonium) de Cherbourg pour le Japon la semaine du 4 avril, en dépit du report annoncé la semaine dernière par le groupe nucléaire français. "Contrairement à ce qui a été annoncé la semaine dernière, le transport de MOX entre la France et le Japon est confirmé la semaine du 4 avril. C'est ce type de combustible particulièrement dangereux qui est encore en train de brûler dans le réacteur 3 de Fukushima", dit l'ONG dans un communiqué.

Le 15 mars, le directeur de la communication de l'usine de retraitement des déchets d'Areva La Hague, où les combustibles fabriqués à Marcoule sont emballés avant d'embarquer à Cherbourg, avait indiqué qu'un tel convoi était "prévu dans les semaines à venir" mais il avait été "décidé de le reporter". Christophe Neugnot n'était pas joignable dans l'immédiat jeudi pour commenter les affirmations de Greenpeace. Le directeur de la communication avait justifié ce report par le séisme au Japon.

Greenpeace accuse ainsi "la France et Areva" de se montrer "totalement irresponsables". "Le point le plus problématique à Fukushima, c'est le réacteur 3 parce qu'il carbure au MOX, un combustible particulièrement nocif car il contient du plutonium", déclare Yannick Rousselet dans le communiqué.

Areva repport son convoie de MOX

Le groupe nucléaire français Areva a décidé de reporter un convoi maritime de combustible MOX (mélange d'uranium et de plutonium) pour le Japon, en raison de la "catastrophe naturelle" qui a ébranlé ses installations, a indiqué un de ses porte-parole à La Hague.

La crise nucléaire s'est aggravée mardi à la centrale de Fukushima 1. Endommagée lors du puissant tremblement de terre suivi par un tsunami vendredi, la centrale, située à environ 240 km au nord de Tokyo, connaît une série d'explosions quasi quotidiennes. Deux ont atteint mardi ses réacteurs n°2 et n°4.

Peu après 6 heures (minuit à Paris), une «grosse explosion» s'est produite dans le bâtiment qui abrite le réacteur 2, a annoncé Tokyo Electric Power (Tepco), qui gère la centrale. Contrairement aux deux précédentes explosions sur les réacteurs 1 et 3, celle du réacteur 2 n'a pas été visible de l'extérieur et n'a pas endommagé le bâtiment externe. Mais pour l'Autorité française de sûreté nucléaire, l'enceinte de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale «n'est plus étanche». Or cette enceinte est destinée à isoler le coeur du réacteur de son environnement, afin d'éviter toute contamination radioactive.

Une explosion d'hydrogène a en outre déclenché un incendie dans le réacteur 4, qui était à l'arrêt pour maintenance lorsque le séisme s'est produit. Un bassin de stockage de combustible nucléaire usagé a été touché par les flammes, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique.

L'aide des robots français au Japon

Plus de 100 tonnes de matériel, dont des robots d'intervention sur des accidents nucléaires, vont quitter l'aéroport de Châteauroux (Indre) dimanche à destination du Japon, a-t-on appris, vendredi, auprès de la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire). Deux robots chenillés destinés à une intervention à l'intérieur de la centrale de Fukushima, un robot extérieur ainsi qu'un camion-benne, un bulldozer et une pelleteuse seront chargés samedi à bord d'un avion-cargo Antonov, a expliqué Michel Chevallier, directeur du groupe Intra.

Ce groupe, fruit d'une coopération entre EDF, le Commissariat à l'énergie atomique et le groupe Areva, vise à développer des moyens robotiques d'intervention en cas d'accident dans des centrales nucléaires. Cette structure créée en 1988 est hébergée par la centrale nucléaire de Chinon. Les robots développés par Intra sont équipés de chenilles, de caméras vidéo, d'équipements de mesure radiologique et d'un bras manipulateur. Ils sont soit télécommandés (robots extérieurs) soit filoguidés (intérieur).

Mobilisé à la demande du gouvernement français, ce matériel commencera à être chargé à bord d'un Antonov samedi, avec un décollage prévu vers le Japon dimanche, a ajouté Michel Chevallier. Le directeur d'Intra a indiqué qu'il ignorait comment seraient utilisés précisément ces robots par les Japonais au sein ou autour de la centrale de Fukushima, gravement endommagée par le séisme et le tsunami dévastateurs qui ont frappé le Japon.

La Chine dans l'inquiétude

La nouvelle centrale EPR de Taishan se construit au bord de l'eau sur un terrain sujet aux secousses sismiques.

Depuis une semaine, malgré les démentis catégoriques du gouvernement, ce qui en dit long sur la confiance qui lui est accordée, les Chinois se sont rués dans les supermarchés pour y acheter les stocks de sel iodé, pensant à tort que le condiment pouvait les protéger d’éventuelles radiations.

Comme le monde entier, les Chinois sont rivés sur leurs postes de télévision et assistent stupéfaits à la catastrophe japonaise. Aux heures de grande écoute, la chaîne nationale CCTV ne manque pas de diffuser les images de la centrale de Fukushima, avec un fond musical digne des meilleurs films catastrophe. Sans doute pour éviter tout mouvement de panique, Weibo, l’équivalent chinois de Twitter, bloque, pour sa part, toute recherche contenant l’expression "fuite radioactive".

Inquiets des éventuelles retombées de particules en provenance du Japon, les Chinois ignorent que leur pays compte mettre en service 40 nouveaux réacteurs nucléaires, ces cinq prochaines années, conformément au dernier plan quinquennal du gouvernement, qui fait du nucléaire une priorité dans la poursuite de son développement. Aujourd’hui, 75 % de l’électricité chinoise provient encore du charbon.

Mercredi 16 mars, le premier ministre, Wen Jiabao, a toutefois annoncé le gel de 26 chantiers dans l’attente de nouvelles inspections. "Mais celui de la centrale Areva de Taishan, déjà bien avancé, n’est pas concerné par cette décision", a déclaré, à La Vie, Antoine Zhang, le vice-président d’Areva Chine. L’empire du Milieu dispose actuellement de 13 centrales nucléaires en activité. La plupart sont construites le long des côtes, dont certaines soumises à des risques sismiques ; c'est le cas de celle de Taishan, actuellement en construction, où nous sommes allés à la rencontre de la population locale, déplacée...

La part de Siemens dans Areva

Areva a annoncé mardi qu'un expert indépendant avait valorisé à 1,62 milliard d'euros la part de Siemens Dans Areva, leur filiale commune de réacteurs nucléaires, en dessous de la valeur inscrite aux comptes du groupe français. Une majoration ou une réduction à hauteur de 40% pourrait s'appliquer si la procédure d'arbitrage engagée entre Areva et Siemens tranche dans ce sens, a précisé de son côté le groupe allemand dans un communiqué.

Une procédure d'arbitrage a été enclenchée au sujet du prix auquel Siemens va vendre au français ses 34% d'Areva NP, et devrait aboutir au printemps 2011, a ajouté le conglomérat allemand. "Le transfert de la participation devrait se faire à fin janvier 2012 au plus tard", a expliqué Siemens. La valorisation de l'expert indépendant, effectuée au premier trimestre 2009, s'inscrit sous la valeur comptable qui figure au bilan d'Areva.

Lorsque Siemens a annoncé sa sortie d'Areva NP au début 2009, par l'exercice d'une option de vente, Areva a maintenu en dette la valeur de la part du groupe allemand, estimée à deux milliards d'euros à fin 2007. A 10h05, les certificats d'investissement Areva chutaient de 9% à 28,655 euros à la Bourse de Paris. L'action Siemens reculait dans le même temps de 3,65% à Francfort, à 86,5 euros.

Plusieurs valeurs du secteur de l'énergie étaient mal orientées mardi matin en raison des inquiétudes croissantes au Japon après de nouvelles explosions à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi.

Une reconduction de Anne Lauvergeon

Une reconduction d'Anne Lauvergeon à la tête du directoire d'Areva est envisageable, a déclaré dimanche le ministre de l'Energie Eric Besson.

Il a souligné qu'Anne Lauvergeon, dont le mandat arrive à échéance en juin, était "incluse automatiquement" dans la liste de candidats potentiels à sa propre succession que deux membres du conseil de surveillance d'Areva, son président Jean-Cyril Spinetta et René Ricol, doivent présenter aux pouvoirs publics.

A la question de savoir si les inquiétudes actuelles liées aux dégâts subis par la centrale nucléaire de Fukushima au Japon ne plaidaient pas pour une continuité à la tête d'Areva, Eric Besson a répondu :
"Je ne veux pas spéculer. En vous disant qu'elle est incluse, ça veut dire que c'est un scénario qui est envisageable".

Le gel du nucléaire dans le monde

Peut-on se passer des 17 % de la production d’électricité provenant du nucléaire dans le monde ? C’est peu probable. D’abord, parce que l’instabilité politique des pays du Moyen-Orient, producteurs de pétrole, fait peser des risques sur les approvisionnements mondiaux, comme l’a montré cette semaine le regain de tension entre l’Arabie saoudite et l’Iran au sujet de Bahreïn. Ensuite, il ne faut pas oublier que le nucléaire permet d’obtenir des tarifs compétitifs pour l’électricité dans les pays dépourvus d’énergies fossiles. En revanche, un gel des nouveaux projets nucléaires dans le monde paraît inévitable, comme après Tchernobyl, en 1986. Une nouvelle glaciation symbolisée par l’instauration, dès cette semaine en Allemagne, d’un moratoire de trois mois sur l’allongement de la durée de vie de 17 réacteurs et l’arrêt provisoire de 7 centrales anciennes.

La catastrophe de Fukushima aura des répercussions sur le modèle économique de la filière nucléaire dans les prochaines années. Seul Alstom, qui estime que sa stratégie de multispécialiste s’accommode de toutes les sources d’énergie primaire alors que les besoins électriques croissent mécaniquement, devrait être épargné. Mais EDF (absent du Japon) et surtout Areva (7 % des ventes au Japon) seront affectés par un gel de la relance du nucléaire. Leurs cours ont reculé de 10 % et 16,3 % en une semaine. Au-delà des 4 EPR en construction (un en Finlande, un autre à Flamanville et deux en Chine), les appels d’offres en cours (9 EPR et 1 Atméa) ou les négociations de gré à gré avec les Etats dans le cadre de choix de technologie (soit 13 EPR) sont hypothéqués, en premier lieu en Europe.

En France, l’EPR d’EDF de Flamanville doit être mis en service en 2014. Restent en débat l’EPR de Penly, dont le chantier n’a pas commencé, et le projet de réacteur Atméa de GDF Suez dans la vallée du Rhône, pour lequel la porte a été ouverte en février, sans calendrier précis. Chez Areva, on indique que ces décisions sont « politiques ». Elles seront très difficiles à faire passer dans l’opinion publique. Quant à l’allongement de la vie des centrales, le suspense reste entier. L’Autorité de sûreté nucléaire a entamé en octobre 2009 un audit de Fessenheim, le plus vieux réacteur français, mais n’en a pas encore communiqué les résultats. En Italie, la technologie EPR d’Areva a été choisie pour quatre réacteurs, pour le compte d’EDF, associé à parité avec Enel. Le gouvernement aurait souhaité que les premiers fonctionnent en 2020.

Mais la décision finale appartient aux Italiens. Un référendum sera organisé en juin afin de valider ce choix. Quelques mois seulement après la catastrophe japonaise, la population risque fort de répondre non, d’autant que l’Italie est une région sismique…

Les chances d’EDF et d’Areva sont un peu plus grandes au Royaume-Uni, où 18 des 19 centrales nucléaires qui doivent être fermées d’ici à 2023 seront remplacées. Six projets d’EPR ont été soumis à appel d’offres par Areva auprès d’opérateurs britanniques. Quant au premier des 4 EPR qu’EDF compte exploiter, il devait être opérationnel dès 2018, bien que les contrats ne soient pas encore signés avec Areva.

Mais le ministre de l’Energie britannique a demandé une enquête sur le parc nucléaire national. Les conclusions pourraient exiger un renforcement de la sécurité et causer des retards de chantier.
Ailleurs dans le monde, la poursuite des projets nucléaires dépendra d’enjeux nationaux. Les 4 EPR envisagés aux Etats-Unis étaient déjà mal en point depuis 2010 et la rupture de l’alliance entre EDF et Constellation. Par ailleurs, le développement du gaz non conventionnel rend le nucléaire moins compétitif.

Les chances pour EDF et Areva deviennent minimes. En Chine, les deux EPR construits par EDF avec son allié CGNPC, commandés à Areva, devraient être mis en service à partir de 2014. Mais la visibilité pour le second volet de 2 réacteurs est faible. Pékin a suspendu toute approbation de nouveau projet. L’Inde, où Areva est en phase de signature pour deux EPR sans EDF (et peut-être 4 autres par la suite) n’envisagerait pas de stopper ses plans.

Des questions se posent également pour les acteurs « collatéraux » du nucléaire, comme la SSII Assystem, qui y réalise 22 % de ses facturations. Le groupe se dit peu inquiet à court terme pour ses activités d’ingénierie. La surveillance des sites pourrait être rapatriée au sein d’EDF, pressée par des contraintes de sécurité, mais cela ne représente qu’une part « marginale » du chiffre d’affaires du groupe.

Tiré de investir.fr

Etude des centrales

Le Premier ministre François Fillon a demandé à l'Autorité de sûreté nucléaire de réaliser un audit des 19 centrales et 58 réacteurs nucléaires de France, selon une lettre rendue publique jeudi.

Les installations nucléaires seront examinées une par une, dans l'objectif de détecter tout problème qui pourrait être entraîné par "les risques d'inondation, de séisme, de perte des alimentations électriques et de perte du refroidissement", a précisé François Fillon dans cette lettre. Il s'agira également d'étudier "la gestion opérationnelle des situations accidentelles".

"Je souhaite que vous examiniez, installation par installation, si des améliorations sont nécessaires à la lumière des enseignements qui seront tirés de l'accident [de la centrale nucléaire japonaise de] Fukushima", a-t-il indiqué.

L'ASN est chargée d'établir sous un mois un cahier des charges et un calendrier, et doit livrer ses premières conclusions d'ici la fin de l'année, a précisé le Premier ministre, ajoutant que cette démarche devait être "effectuée de manière ouverte et transparente", en partenariat avec le haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire.

Le gouvernement français avait annoncé dès le 15 mars son projet d'audit pour toutes les centrales nucléaires françaises.

Mais faut-il attendre une catastrophe pour réagir?

Les salariés de Bourgogne solidaire avec le Japon

La crise nucléaire que traverse le Japon est évidemment suivie par les salariés bourguignons d'Areva.
1100 personnes travaillent sur le site d'Areva à Chalon-sur-Saône et Saint-Marcel en Saône-et-Loire. Ces salariés du nucléaire suivent attentivement la crise qui se déroule en ce moment-même au Japon.
 Vidéo
 
Ils saluent le courage des ouvriers qui tentent d'endiguer la catastrophe de la centrale de Fukushima. Selon eux, de tels accidents ne seraient pas envisageables dans les installations nucléaires françaises.

Ceci-dit, ils plaident pour que le nucléaire reste du domaine public en France. Ce n'était pas le cas au Japon. La centrale de Fukushima appartient à la société privée Tepco. Cette entreprise a été au coeur d'un scandale en 2002.

On a découvert alors que, dans les années 1980 et 1990, la compagnie avait falsifié une trentaine de rapports d'inspection faisant état de fissures ou de corrosion sur les enveloppes entourant les réacteurs. Parmi ceux-ci figuraient déjà ceux de Fukushima. Plusieurs réacteurs ont alors été fermés et la direction avait été contrainte de démissionner.

mardi 15 mars 2011

L'explosion de réacteurs au Japon suite au tsunami relance le débat sur le nucléaire en France et en Europe

Le drame est encore frais dans notre esprit. Le Japon a été frappé Jeudi 10 mars 2011 par un tremblement de terre de magnitude 8.9 sur l'échelle de Richter. Ce tremblement de terre qui a lieu sous la mer à une profondeur de 30 km a soulevé d'énormes vagues de plus de 10 mètres créant un tsunami géant qui a déferlé sur les zones côtières de l'archipel ainsi qu'a l'intérieur des terres jusqu'à plus de 5 km, emportant tout sur son passage. C'est le plus important catastrophe qu'a connu  le pays  depuis la seconde guerre mondiale. Et comme si cela ne suffisait pas, d'autres répliques ont suivi les journées du vendredi et de samedi, et le pays tout entier est plongé dans une peur panique de nouvelles répliques.

Dans ce contexte apocalyptique, les réacteurs N°1, 2  et 3 de la centrale nucléaire de Fukushima n'ont pas résisté à la puissance diabolique des eaux. Ces réacteurs ont explosé l'un à la suite de l'autre diffusant dans l'atmosphère leur nuage radioactif synonyme de mort et de désolation.

IL n'en a pas fallu plus pour que le débat sur la durée de vie des réacteurs et l'utilité à long terme de l'exploitation de l'énergie nucléaire soit relancé en France et en Europe 

La France est le pays qui dispose le plus de réacteurs en Europe avec 53 réacteurs, suivie de la Grande Bretagne  et de l'Allemagne. Si ces réacteurs permettent aux pays  de jouir d'une indépendance énergétique, il n'est en pas moins dangereux pour la population civile et l'environnement, encore plus dans le contexte actuel.
Ainsi certains pays à l'image de l'Allemagne ont déjà pris des mesures. En effet Angela Merkal a annoncé l'arrêt de 7 réacteurs; la Suède promet de ne pas remplacer les réacteurs arrivés en fin de vie. En France, cela suscite énormément de débats car Nicolas Sarkozy avait proposé de prolonger leur durée de vie. Ce qui est désormais peu probable eu égard aux derniers évènements.  

Aujourd'hui la question qui est sur toutes les lèvres est qu'elle avenir pour le nucléaire dans le monde?

dimanche 6 mars 2011

Areva supprime son dividende

Le groupe Areva fait une perte en 2010, pour 423 millions d'euros. Alorqu'en 2009, elle faisait un profit de 97 millions d'euros. Cette perte est en partie dû à la dépréciation des actifs miniers, des dérives du chantier en Finlande et l'achat en 2007 d'une usine canadiène vendu à un prix trop élevé..

Ceci est mal vu part les investisseurs, puisqu'en générale, Areva donne comme dividende environ un quart de son profit net.
Historique des dividendes:
2009 : 7.06                      2008 : 7.05
 .
2007: 6.77                       2006 : 8.46
 .
2005: 9.87                       2004: 9.59
 .
2003: 6.20                       2002: 6.20
.
2001: 12.28                     2000: 22.85

L'annonce de ces pertes tombe mal pour Anne Lauvergeon, puisqu'elle souhaite continuer sa présidence du directoire chez Areva.

jeudi 3 mars 2011

Anne Lauvergeon candidate à sa succession

Le mandat de la présidente du directoire d'Areva arrive à échéance fin  Juin  prochain et des suspicions sur son éventuel débarquement vont bon train.

Anne Lauvergeon à la tête du plus puissant groupe nucléaire au monde depuis 2001 pourrait voir son mandat non reconduit. En cause, ses rapports conflictuels avec le patron d'EDF Henri Proglio proche de Sarkozy.En effet Areva étant majoritairement détenu par l'Etat c'est au président de la république que revient le choix de la personne qui en prendra la tête. Mais Eric Besson ministre de l'industrie tient à rassurer l'opinion public "il n'y a                                                             pas anathème, personne n'est écartée."


http://www.boursier.com/actualites/economie/besson-confirme-la-candidature-d-anne-lauvergeon-chez-areva-6817.html

Trois des septs otages enlevés par Aqmi au Magrheb libérés

C'est ce qu'a rapporté l'AFP ce 25 Février 2011. Il s'agit de la française Françoise Larribe, le malgache Jean-Claude Rakotorilalao net le togolais Alax Awando.
En effet ils font partie des sept otages dont cinq français enlevés par Aqmi en septembre 2010 tous employés d'Areva ou de Vinci-Satom. Leur libération aurait eu lieu dans le zone frontalière entre le Mali, le Niger et l'Algérie. Ils ont été ramenés en France via un avion militaire dépêché sur place par le gouvernement.

Dès le lendemain de cette libération, le Président Sarkozy les a reçu à l'Elysée. Ils étaient accompagnés de leurs proches ainsi de la présidente du directoire d'Areva Anne Lauvergeon.


Quelsques zones d'ombre sur cette libération

Les conditions de cette libération n'ont pas été dévoilées. Il existe cependant des rumeurs sur un éventuel  paiement de rançon. Ce qui serait un revirement de la politque de Sarkozy qui prônait la non discussion avec des terroristes. On se souvient encore de l'opération menée par les forces spéciales après l'enlèvement de deux jeunes français à Niamey. Opération qui leur a coûté la mort. Sarkozy aurait visiblement tirer des leçons de cette mauvaise politique.

Un bilan pas très glorieux

Parmi les cinq otages français enlevés seule Françoise Larribe a été libérée. De plus elle serait atteinte d'un cancer. Ce qui montre que les terroristes ne sont pas dupes et qu'ils en ont après la France et ses ressortissants. Car cela ne serait surement pas arrivé si elle n'avait pas été malade, et qu'ils sont résolus à les libérer qu'au prix fort.


http://www.lexpress.fr/actualite/monde/les-trois-otages-d-aqmi-liberes-ont-ete-recus-par-sarkozy_966639.html

http://www.lemonde.fr/international/article/2011/02/25/trois-otages-dont-une-francaise-ont-ete-liberes-au-niger_1485327_3210.html

mercredi 2 mars 2011

Le convoi et bien arrivé à destination

Le train de déchets nucléaires usés est arrivé à bon port!!

En effet, le train qui est passé par le Jura est arrivé dans la Manche sans aucune perte.

Il est vrai que ce que contient les conténaires sont nocifs, mais Areva fait tout son possible pour que cela ne pollu pas notre planète.
Il serait donc intérressant que les manifestants ne mettent pas en péril ce cortège, qui jusqu'à maintenant n'a posé aucun problème.

Les réactions de la direction d'Areva vis à vis de ce convoi!!

Anne Lauvergeon : « C’est un transport de combustibles usés »
Publié le 08/02/2011 à 00:00
 Lors de sa visite, Anne Lauvergeon est revenue sur le transport de déchets nucléaires acheminés depuis l’Italie, jusqu’à l’usine Areva de retraitement de la Hague.
« Aujourd’hui, on sait recycler 96 % des combustibles usés de façon industrielle dans notre usine de La Hague ou de Melox. Nous avons des technologies uniques au monde dans ce domaine et les exportons. Nous sommes en négociation avec les Chinois en vue de construire une usine de retraitement et de recyclage. Pour les déchets nucléaires, les 4 % ultimes, ils sont vitrifiés et destinés à être stockés sur le plan géologique. Tout l’enjeu est de faire disparaître ces 4 % restants. Nous travaillons en laboratoire avec le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) sur ce projet. En laboratoire, ça marche, on sait extraire les actinides. Un jour, on saura le faire sur le plan industriel. Il ne s’agit pas de déchets nucléaires. C’est un transport de combustibles usés, en provenance d’Italie, comme il en existe de très nombreux en France, entre les centrales nucléaires du territoire et La Hague où ils sont retraités. L’Italie a passé un accord avec la France et Areva pour recycler ses combustibles usés, confirmant l’intérêt économique et environnemental du traitement-recyclage. Bien évidemment, nous leur renverrons les 4 % de déchets ultimes. Tous les transports sont sécurisés et ne présentent pas de danger. Que les associations anti-nucléaires trouvent tous les prétextes pour évoquer des risques éventuels, elles sont dans leur rôle habituel. »
la rédaction du Progrès

les différentes manifestations à l'encontre du transport de déchets nucléaire!!

Les organisations écologistes s’étaient mobilisées à Valognes dans la Manche lors du départ d’un convoi transportant des déchets nucléaires à Gorleben en Allemagne. Un train transportant un container de combustible usé hautement radioactif, issu du réacteur nucléaire à eau bouillante de Garigliano en Italie, doit traverser le département aujourd’hui. Le passage de ce genre de convois se fait généralement dans la discrétion, ce que dénoncent les opposants au nucléaire qui appellent à manifester et de dénoncer « cette industrie nucléaire qui cultive le secret et l’opacité la plus totale, et qui fait circuler quantité de matières dangereuses. Les riverains doivent le savoir et se mobiliser. »

Dans un communiqué, le réseau Sortir du nucléaire explique : « Alors que les ministres français et italien de l’énergie tentent par les grands moyens d’intégrer l’énergie nucléaire dans les objectifs de l’Union européenne en la maquillant en énergie propre, le passage d’un convoi de déchets radioactifs d’Italie à la France se prépare en catimini. Trois jours seulement après le passage d’un convoi de déchets radioactifs belges, les populations européennes sont à nouveau exposées au risque nucléaire. Le nucléaire n’est ni propre, ni sûr. Il n’existe aucune solution pour gérer les déchets nucléaires et la France n’est pas la poubelle nucléaire de l’Europe ! »
Le convoi partira d’Avogadro en Italie pour rejoindre Valognes, les déchets seront ensuite acheminés par la route à l’usine Areva de La Hague.
Dans l’Ain, le train passera à Culoz en milieu de matinée avant d’arriver à Ambérieu-en-Bugey où il stationnera une dizaine d’heures. Comme lors de chaque passage de ce type de convoi, des dizaines de gendarmes locaux et mobiles seront mobilisés pour sécuriser les voies, notamment dans les gares et aux passages à niveaux.
Les opposants au nucléaire distribueront des tracts dès le matin en gare de Bourg-en-Bresse, avant de s’y rassembler vers 20 heures pour manifester au passage du convoi à 20 h 52. Le train doit poursuivre sa route par le Jura et la Saône-et-Loire.

Le convoi, composé de 14 wagons contenant 123 tonnes de déchets nucléaires vitrifiés, a franchi le pont à 13h53 exactement, protégé par des membres du GIPN alors qu'une vedette de la police était stationnée sous le pont.
Les forces de l'ordre ont ainsi apparemment modifié le trajet du train, qui initialement devait franchir la frontière à Lauterbourg (Bas-Rhin), plus au nord. Mais des centaines de manifestants bloquaient les voies côté allemend juste de l'autre côté de la frontière. Lors du dernier convoi de déchets radioactifs, en 2008, le train était resté bloqué de nombreuses heures à Lauterbourg, le temps d'évacuer tous les manifestants qui s'étaient enchaînés aux rails.
Le convoi est à destination de Gorleben, au nord de l'Allemagne.
Des dizaines de milliers de manifestants
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants anti-nucléaire étaient rassemblés à Dannenberg (nord de l'Allemagne) pour protester contre l'arrivée prévue du convoi de déchets radioactifs et contre la politique nucléaire du gouvernement allemand.
Avec 50.000 personnes, selon les organisateurs, et plusieurs dizaines de milliers, selon la police, il s'agit de la plus importante mobilisation contre un convoi de "Castors", ces conteneurs spéciaux transportant 123 tonnes de déchets nucléaires retraités à La Hague (ouest de la France). Le précédent record de participation datait de 2008, lors du dernier convoi, avec 14.500 manifestants.
"Nos estimations les plus optimistes sont dépassées", s'est réjoui Jochen Stay, porte-parole de l'association anti-nucléaire Ausgestrahlt (Irradié), présent sur les lieux du rassemblement -- un champ de maïs à la sortie de Dannenberg, bourgade proche du centre de stockage de Gorleben où doivent arriver les conteneurs.
Le sentiment anti-nucléaire regagne des forces en Allemagne depuis que le gouvernement conservateur-libéral de la chancelière Angela Merkel a décidé de prolonger la durée de vie des 17 réacteurs nucléaires du pays. L'Allemagne devait fermer ses centrales vers 2020, comme décidé sous le gouvernement social-démocrate/écologiste de Gerhard Schröder (1998-2005), mais une loi votée fin septembre au Bundestag prévoit en moyenne douze années d'exploitation supplémentaire.

"La radioactivité émise par le convoi est 20 fois supérieure au taux naturel"
"Une fois de plus l'opacité est de mise dans le nucléaire en laissant la population dans l'ignorance des risques qu'elle encourt", a affirmé le Réseau "Sortir du nucléaire" dans un communiqué.
"Face à la mobilisation massive des associations, et aux initiatives qui se multiplient depuis deux jours pour informer la population, le lobby nucléaire... choisit de détourner le train au dernier moment. [L'expéditeur du convoi, le groupe nucléaire français] Areva aurait-elle donc quelque chose à cacher ?", s'interroge Laura Hameaux.
D'après le Réseau, "à Sotteville-les-Rouen, les militants avaient négocié avec les autorités l'autorisation de réaliser des mesures de radioactivité. Le directeur de la SNCF (chemins de fer français), Guillaume Pepy, est intervenu en personne pour tenter de les faire interdire". "Malgré tout, ils sont parvenus à réaliser ces mesures : la radioactivité émise par le convoi, à 6 mètres de distance, est 20 fois supérieure au taux de radioactivité naturel", a-t-il ajouté.
Les écologistes de Greenpeace et du réseau Sortir du nucléaire affirment qu'il s'agit du "transport le plus radioactif qui ait jamais eu lieu", une "outrance" qui "frôle le ridicule", selon Anne Lauvergeon, la présidente d'Areva. Areva insiste sur le degré de protection entourant les déchets hautement radioactifs et précise que les 123 tonnes de déchets vitrifiés dont 86% de verre, correspondent à la consommation d'électricité de 24 millions d'Allemands pendant un an.

Le train de la galère!!!

Il a été prévu le transport de déchets nucléaires entre l'Italie et La Hague, puisqu'à La Hague se situe l'usine d'Areva capable de retraiter ses déchets. L'Italie a passé un accord avec la France et Areva pour recycler leur combustibles nucléaires usés.

Il y a aussi les nombreux trajet de déchets nucléaires entre la France et l'Allemagne car Areva est le leader en ce qui concerne la transformations de ces déchets usés.

Le problème de ce transport est les nombreuses réactions des personnes anti-nucléaires, du trajet à prendre et des nombreuses manifestations.