dimanche 27 mars 2011

L'heure du bilan a sonné pour le Japon après le séisme, le tsunami et désormais la catastrophe nucléaire

La double catastrophe séisme et tsunami qui a frappé le Japon le 11 Mars 2011 est de loin celle qui a causé le plus de dégâts à l'archipel dans toute son histoire.
Ce pays habitué à des secousses sismiques est l'un des pays les mieux préparés dans ce domaine. Mais il ne pouvait rien contre un tremblement de terre d' une magnitude 9 sur l'échelle de Richter au large de ses côtes; soulevant des vagues meurtrières de plus de vingt mètres de hauteur. Il ne peut davantage contre les explosions de réacteurs du site nucléaire de Fukushima qui se situe non loin de l'épicentre de cette catastrophe.
D'après l'Agence France Presse, le nombre de morts et disparus avoisinerait les 27000 personnes.
Le coût de la reconstruction quant à elle se chiffrerait à plus de 132 mille milliards de dollars. Il faudra désormais rajouter les victimes de radiation qui se chiffreront par centaines les années à venir. Une addition également salée pour les compagnies d'assurance dont le coût pourrait atteindre les 34,6 milliards de dollars.

Une radioactivité élevée aurait été constatée dans le réacteur N°2 de Fukushima

Les experts japonnais dépassés par les évènements ne savent plus à quels saints se vouer.
Tout est parti d'une forte radiactivité relévée dans la flaque d'eau en provenance du réacteur N°2. Tout de suite les experts japonais notamment ceux de  TEPCO la société exploitante des réacteurs,  ont avancé le chiffre d'une radioactivité 10 millions de fois supérieure à la normale. Aussitôt dit, la centrale a été tout de suite évacuée et le chiffre a été repris en boucle par tous les médias.

TEPCO se rétracte sur le niveau de radioactivité


Coup de théatre, après avoir annoncé ce fort taux de radioactivité créant ainsi une véritable psychose au sein de la population, les techniciens de TEPCO admettent s'être trompés.

Par ailleurs on retrouve cependant un taux anormalement élevé dans les eaux de mer qui bordent la centrale, ce qui laisse penser que le coeur du réacteur a probablement fondu. Les tentatives visant à le refroidir auraient donc échoué.

Une ambiance de confusion et d'incertitudes s'installe 

Cette erreur de communication a conduit les autorités japonaises à user désormais d'une grande prudence à l'image du porte-parole du gouvernement nippon qui déclarait: "Nous aimerions pouvoir donner un programme clair sur quand cela va être résolu, et ceux qui travaillent sur le site pensent la même chose, a déclaré Yukio Edano. Mais je ne peux pas être plus optimiste que la réalité".


http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/03/26/une-pollution-tres-radioactive-detectee-au-large-de-fukushima_1498851_1492975.html#ens_id=1493258





Que signifie l'échelle INES?

L'échelle INES est la mesure le niveau de gravité des incidents et accidents radioactifs. Elle suit le même principe que l'échelle de Richter pour les séismes. Elle permet aux non spécialistes du domaine nucléaire de percevoir le niveau de gravité des catastrophes nucléaires.

Mise en place et adoptée en 1991, l'échelle INES (International Nuclear Event Scale), échelle internationale des catastrophes nucléaires comporte huit niveaux de gravité, dont voici la représentation:
Les indications qui permettent d'identifier ces niveaux sont:



http://www.enerzine.com/2/11578+surete-nucleaire---a-quoi-sert-lechelle-ines+.html

Le panache radioactif vient d'atteindre l'Europe que risquons nous?

Cette semaine le panache radioactif a atteint l'Europe et le reste du monde en semant une vague de panique parmi les populations qui se demandent à raison si cette émanation radioactive était dangereuse pour leur santé. A cette question légitime des experts ont apporté des réponses qui devraient rassurées nos compatriotes.

Tout d'abord les quantités émises, selon les experts sont de l'ordre de 10% de celles de la catastrophe de Tchernobyl. Ensuite cette quantité devrait se dissoudre dans l'air.

De plus, selon l'IRSN, il n'y a aucune mesure à prendre lorsque les masses d'air en provenance du Japon arriveront au dessus de la France.

En l'état actuel, les retombées radioactives consécutives au passage des masses d'air en provenance du Japon devraient être 1000 à 10000 fois inférieures à ce qui a été observé en France après l'accident de Tchernobyl.

Ces retombées seront toujours selon les autorités compétentes "sans conséquence pour la santé des Français et pour l'environnement." Aucune précaution particulière n'est conc à prendre pour les adultes, femmes enceintes et les enfants (pas de restriction alimentaire, pas de prise d'iode stable, pas de mise à l'abri ou de confinement.)

Voilà qui devrait rassurer tout le monde.


http://www.enerzine.com/2/11645+le-panache-radioactif-est-attendu-sur-notre-territoire+.html

samedi 26 mars 2011

Le MOX au Japon

Greenpeace France a affirmé jeudi qu'Areva préparait finalement un convoi de combustible MOX (mélange d'uranium et de plutonium) de Cherbourg pour le Japon la semaine du 4 avril, en dépit du report annoncé la semaine dernière par le groupe nucléaire français. "Contrairement à ce qui a été annoncé la semaine dernière, le transport de MOX entre la France et le Japon est confirmé la semaine du 4 avril. C'est ce type de combustible particulièrement dangereux qui est encore en train de brûler dans le réacteur 3 de Fukushima", dit l'ONG dans un communiqué.

Le 15 mars, le directeur de la communication de l'usine de retraitement des déchets d'Areva La Hague, où les combustibles fabriqués à Marcoule sont emballés avant d'embarquer à Cherbourg, avait indiqué qu'un tel convoi était "prévu dans les semaines à venir" mais il avait été "décidé de le reporter". Christophe Neugnot n'était pas joignable dans l'immédiat jeudi pour commenter les affirmations de Greenpeace. Le directeur de la communication avait justifié ce report par le séisme au Japon.

Greenpeace accuse ainsi "la France et Areva" de se montrer "totalement irresponsables". "Le point le plus problématique à Fukushima, c'est le réacteur 3 parce qu'il carbure au MOX, un combustible particulièrement nocif car il contient du plutonium", déclare Yannick Rousselet dans le communiqué.

Areva repport son convoie de MOX

Le groupe nucléaire français Areva a décidé de reporter un convoi maritime de combustible MOX (mélange d'uranium et de plutonium) pour le Japon, en raison de la "catastrophe naturelle" qui a ébranlé ses installations, a indiqué un de ses porte-parole à La Hague.

La crise nucléaire s'est aggravée mardi à la centrale de Fukushima 1. Endommagée lors du puissant tremblement de terre suivi par un tsunami vendredi, la centrale, située à environ 240 km au nord de Tokyo, connaît une série d'explosions quasi quotidiennes. Deux ont atteint mardi ses réacteurs n°2 et n°4.

Peu après 6 heures (minuit à Paris), une «grosse explosion» s'est produite dans le bâtiment qui abrite le réacteur 2, a annoncé Tokyo Electric Power (Tepco), qui gère la centrale. Contrairement aux deux précédentes explosions sur les réacteurs 1 et 3, celle du réacteur 2 n'a pas été visible de l'extérieur et n'a pas endommagé le bâtiment externe. Mais pour l'Autorité française de sûreté nucléaire, l'enceinte de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale «n'est plus étanche». Or cette enceinte est destinée à isoler le coeur du réacteur de son environnement, afin d'éviter toute contamination radioactive.

Une explosion d'hydrogène a en outre déclenché un incendie dans le réacteur 4, qui était à l'arrêt pour maintenance lorsque le séisme s'est produit. Un bassin de stockage de combustible nucléaire usagé a été touché par les flammes, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique.

L'aide des robots français au Japon

Plus de 100 tonnes de matériel, dont des robots d'intervention sur des accidents nucléaires, vont quitter l'aéroport de Châteauroux (Indre) dimanche à destination du Japon, a-t-on appris, vendredi, auprès de la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire). Deux robots chenillés destinés à une intervention à l'intérieur de la centrale de Fukushima, un robot extérieur ainsi qu'un camion-benne, un bulldozer et une pelleteuse seront chargés samedi à bord d'un avion-cargo Antonov, a expliqué Michel Chevallier, directeur du groupe Intra.

Ce groupe, fruit d'une coopération entre EDF, le Commissariat à l'énergie atomique et le groupe Areva, vise à développer des moyens robotiques d'intervention en cas d'accident dans des centrales nucléaires. Cette structure créée en 1988 est hébergée par la centrale nucléaire de Chinon. Les robots développés par Intra sont équipés de chenilles, de caméras vidéo, d'équipements de mesure radiologique et d'un bras manipulateur. Ils sont soit télécommandés (robots extérieurs) soit filoguidés (intérieur).

Mobilisé à la demande du gouvernement français, ce matériel commencera à être chargé à bord d'un Antonov samedi, avec un décollage prévu vers le Japon dimanche, a ajouté Michel Chevallier. Le directeur d'Intra a indiqué qu'il ignorait comment seraient utilisés précisément ces robots par les Japonais au sein ou autour de la centrale de Fukushima, gravement endommagée par le séisme et le tsunami dévastateurs qui ont frappé le Japon.