vendredi 26 novembre 2010

...Et pendant ce temps Areva poursuit sa stratégie de croissance externe

La dernière en date est un projet d'augmentation de capital qui pourrait voir l'entrée des fonds d'investissement qatari QIA et Koweiti KIA et de Mitsubishi au capital. Cette entrée est prévue à hauteur 15% du capital et devrait permettre à Areva d'engranger au passage 3 milliards d'euros.
Cette opération aurait été retardée par l'Elysée qui souhaiterait voir le renforcement de EDF avant l'entrée des investisseurs étrangers. Toute fois l'opération serait bouclée avant la fin de l'année a assuré l'Elysée.

 Par ailleurs, on apprend par d'autres sources que ce report serait dû à de nouvelles exigences du fonds qatari. En effet ce dernier souhaiterait investir davantage sur les activités amont que sur les autres activités du groupe remettant ainsi en cause sa stratégie intégrée. Ce que refuse évidemment le directoire d'Areva. Les pourparlers se poursuivent...

Mais la surprise vient de la présidente du directoire Anne Lauvergeon qui aurait évoqué une possible introduction en bourse du N°1 mondial de l'énergie nucléaire. La répartition actuelle du capital (Etat 93%, EDF 2.4% public 4% et autres 0.6%) serait modifiée et porterait le flottant de 4% à 35% ou 40%.

Ce qui laisse présumer que le montage financier qui permettrait à Areva de financer ses énormes investissements n'est pas encore défini. Affaire à suivre.

http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1139800
http://www.enerzine.com/2/10828+laugmentation-de-capital-dareva-serait-retardee+.html
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/11/25/areva-pret-a-reflechir-a-une-introduction-en-bourse_1444649_3234.html

jeudi 25 novembre 2010

Les risques d'Areva vis à vis de ses fournisseurs

Le second semestre de 2008 a été marqué par le retournement de l’économie mondiale, provoqué par l’incertitude des marchés du crédit. Ce phénomène s’est poursuivi au cours de l’année 2009.
Selon les zones géographiques, cela a eu, et pourrait continuer à avoir, un effet négatif sur les fournisseurs, sous-traitants, partenaires et clients du groupe, notamment dans leur accès à des sources de financement.
Il est impossible de prévoir la durée de cette crise, d’envergure mondiale, et si la situation économique va encore se détériorer avant de s’améliorer.
Selon les zones géographiques, une aggravation de la crise économique actuelle pourrait affecter significativement l’exécution par les fournisseurs et les sous-traitants d’AREVA de leurs obligations à l’égard du groupe.
Bien que des dépenses d’infrastructure importantes aient été annoncées en lien avec les mesures de relance de l’économie adoptées dans un certain nombre de pays, il est impossible de prévoir le délai de mise en œuvre et l’importance de l’impact de ces mesures.
Malgré une situation financière d’Areva très correcte, l’entreprise risque de perdre des chantiers, des clients à cause de l’incapacité financière de ses fournisseurs.

Qu'est-ce que : Al Qaida au Maghreb Islamique?

     Al-Qaida au Maghreb islamique ou AQMI est une organisation islamique armée d'origine algérienne. Cette organisation a changé de nom le 25 janvier 2007, elle s'appelait auparavant le Groupe salafiste pour la prédication et le combat.
     L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis, de l'Australie et de la Russie.
     Si les racines du groupe se trouvent en Algérie, la zone d'opération s'est étendue et correspond aujourd'hui à la région désertique du Sahel qui s'étend des régions semi-arides du Sénégal jusqu'à certaines parties de la Mauritanie, du Mali et du Niger.
     En juillet 2010, la branceh AQMI aurait entre 80 et 200 membres.

2007

     Le groupe a fait de nombreux attentats. En décembre, des menaces précises d'attentats ont amené à l'annulation de la course du Paris-Dakar, alors qu'un réseau d'appui aux maquis algériens, en partie constitué d'ancien djihadistes afghans, était démantelé en France.

2008 :

     Début janvier 2008, les autorités françaises font état de nombreuses menaces proférées sur le site salafiste al-Ekhlass. Il y a eu un appel aux islamistes à perpétrer le plus possible d'attentats en France afin de « provoquer la chute du président Nicolas Sarkozy (...) un effondrement économique de la France »

2009 :

     L'année 2009 est marquée par une recrudescence d'enlèvements de ressortissants occidentaux contre le paiement de rançons.

2010 :

     Le 11 janvier 2010, Al-Qaida au Maghreb islamique a menacé d’exécuter l’otage français, si quatre de ses "combattants" détenus au Mali n’étaient pas libérés d’ici le 30 janvier. Sous pression, le Mali libère finalement les quatre islamistes pour la libération de l'otage.

     L'Italien Sergio Cicala et son épouse, Philomène Kaboré, originaire du Burkina Faso, détenus en otage depuis quatre mois par Al-Qaïda au Maghreb islamiquesont libérés le 16 avril 2010.

     Un humanitaire français, Michel Germaneau est enlevé le 19 avril 2010 au Niger par une cellule d'Aqmi dirigée par l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, réputé « violent et brutal ».
     Le 24 juillet 2010, le chef de l'Aqmi annonce l'exécution de l'otage français.
     Lors d'un conseil restreint de défense et de sécurité tenu en urgence le 26 juillet 2010 à L'Élysée, le président français Nicolas Sarkozy confirme la mort de Michel Germaneau, il condamne « cet acte barbare, odieux, qui vient de faire une victime innocente » et assure que « le crime commis contre Michel Germaneau ne restera pas impuni ».

     Fin août, deux otages espagnols, sont libérés par AQMI. Cette libération aurait donné lieu au payement d'une rançon et à la libération d'un membre de l'organisation. La France dénonce l'attitude espagnole dans le règlement de cette affaire. AQMI parle quant à elle d'une « leçon » pour la France et ses services secrets.

Le risque d'areva vis à vis de ses clients

La perte par Areva de l’un de ses principaux clients pourraient avoir un impact significatif sur la situation financière du groupe.

En effet, le groupe a des relations commerciales très importantes avec le groupe EDF.

En 2009, EDF France représente environ 25 % du chiffre d’affaires au périmètre Nucléaire et Renouvelables et environ 16 % du chiffre d’affaires incluant les activités Transmission et Distribution.

Avec le groupe EDF, les 10 clients les plus importants représentent environ la moitié du chiffre d’affaires du groupe en 2009, au périmètre Nucléaire et Renouvelables.

AREVA est le premier fournisseur du groupe EDF dans le domaine nucléaire et intervient à chaque étape du cycle du combustible nucléaire mais également dans la construction, l’équipement et la maintenance du parc de production nucléaire du groupe EDF.

Les relations entre le groupe EDF et AREVA relatives au cycle du combustible sont régies par des contrats pluriannuels.

Deux de ces accords ont été renouvelés récemment, le premier en 2008 portant sur les services d’enrichissement, le second début 2010 portant sur le retraitement des combustibles usés.

Ces accords donnent à AREVA dans ces secteurs d’activité une visibilité sur son activité qui s’étend au-delà de 2020 avec des contractualisations régulières sur des périodes significatives.

vendredi 19 novembre 2010

Les risques liés aux grands projets

     Pour le groupe Areva, il est très difficile d'assurer les délais de réalisation et le budget prévus pour des grands projets industriels ou miniers. En effet le développement de nouvelles capacités minières ou industrielles présente, comme tout nouveau projet, des risques liés à l'inconnu, aux événements imprévisibles.De la même manière, la construction d'un nouveau type de réacteurs présente des risques lors de sa mise en œuvre.

     De tels risques sont susceptibles d’avoir un effet négatif sur l’activité et la situation financière du groupe. Le groupe ne peut garantir que le produit des projets industriels lui permettra de couvrir ses charges d’exploitation et d’amortissement ou d’obtenir le retour sur investissements escompté.
     
     De la même manière dans le cas des transitions entre deux outils industriels, le groupe ne peut garantir la meilleure optimisation des calendriers d’arrêt et de mise en service des installations afin de réduire au maximum les impacts financiers et sociaux.

jeudi 18 novembre 2010

Les risques de non paiement


Le groupe est exposé au risque de défaillance de ses clients pour le paiement de ses produits et services. 

Lorsque les clients n’avancent pas au groupe les fonds nécessaires pour couvrir ses dépenses pendant la phase de mise en œuvre des contrats, le groupe est exposé au risque de voir ses clients se trouver dans l’incapacité d’accepter la livraison, ou bien au risque de défaut de paiement. 

Dans ce cas, le groupe serait exposé à ne pas pouvoir recouvrer les dépenses engagées dans le projet et à être incapable par conséquent de réaliser les marges opérationnelles prévues lors de la conclusion du contrat.

Dans le cadre de certains litiges, le groupe peut également être exposé au risque de paiement par des clients sur compte bloqué d’une partie de ses produits et services en cours d’exécution de certains contrats. En effet, en fonction de l’issue des litiges concernés, le groupe pourrait être exposé à ce que tout ou partie des paiements bloqués ne lui soit pas versé.

Bien que le groupe cherche à contrôler son exposition au risque contractuel, il ne peut être assuré que tous les risques de non-paiement puissent être écartés.

De manière générale, le chiffre d’affaires et la rentabilité d’un projet peuvent varier en fonction de l’état d’avancement du projet concerné et dépendre d’un certain nombre d’éléments, dont certains sont en dehors de leur contrôle, tels que la survenance de problèmes techniques imprévus relatifs aux équipements fournis, des difficultés financières de nos clients, des manquements ou difficultés financières de nos fournisseurs et des coûts supplémentaires imprévus résultant de modifications de projets. 

Les marges bénéficiaires réalisées sur certains de nos contrats peuvent s’avérer différentes de celles prévues initialement, dans la mesure où les coûts et la productivité peuvent varier pendant l’exécution du contrat.

Il faut donc se méfier du risque significatif de non paiement de nos clients.

Les surprimes de guerre

     La France, via Areva, qui fournit une bonne partie de l’électricité au Nigeria, craint qu’une nouvelle entité au nord de la Mauritanie, disposant d’une ouverture sur l’Atlantique, ne nuise au commerce international. Pour éviter le maximum de problème avec les pirates, tous les navires qui parcourent ce passage très fréquenté sont obligés de payer des surprimes de guerre.

     Les enjeux sécuritaires de la somalisation de la bordure atlantique de l’Afrique du Nord faisaient encore rire, il y a une année, tous les spécialistes de la région. Mais, depuis que le nord du Mali est perturbé par AQMI et que des humanitaires espagnols ont été enlevés en novembre 2009, le ton a changé. 

     La montée du terrorisme à sa porte sud explique le souci de Madrid d’élever le dossier au niveau européen et de se rapprocher avec Rabat, son voisin immédiat, dans une sorte de boucler anti-terrorisme.
Peut-on lutter efficacement contre les pirates ?

vendredi 12 novembre 2010

Aucune solution pour les déchets nucléaires

Il n'existe pas à nos jours aucun site de stockage définitif des déchets nucléaires. Ce constat est alarment plus de cinquante ans après la mise en service du premier réacteur nucléaire.

Que deviennent donc les déchets nucléaires:

La gestion des déchets nucléaires est très complexe. Ils sont pour l'essentiel tranférés d'un site de stockage à un autre selon la spécialité du site, le type du déchet et selon sa durée de stockage sur un site donné et le traitement qui lui est approprié notamment en ce qui concerne les déchets récyclables. L'objectif étant de réduire au maximum le risque de radiation.
Areva dispose du plus important site de récyclage de déchets nucléaires au monde où sont retraités des déchets provenant de tous les centrales nucléaires du monde. Ces déchets retraités sont ensuite renvoyés vers les pays propriétaires. C'est le cas actuel des déchets nucléaires allemands qui suscitent  controverses au travers des médias.

A tel point que le législateur européen se saisit de l'affaire:

Le député européen, au travers de quelques propositions veut trouver un cadre réglementairement contraignant aux pays membres de l'UE afin de s'assurer qu'ils appliquent tous la norme de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Les principales propositions sont:
  • Les États membres doivent établir des programmes nationaux dans un délai de quatre ans à compter de l'adoption de la directive; Ces plans présentent notamment les éléments suivants: projets de construction et de gestion des centres de stockage, fixant un calendrier concret des travaux, assortis d'étapes, avec la description de toutes les activités nécessaires pour mettre en œuvre les solutions retenues, en indiquant les coûts et les mécanismes de financement.
  • Les programmes nationaux doivent être notifiés. La Commission peut demander aux États membres de modifier leurs projets.
  • Deux États membres ou plus peuvent convenir d'utiliser un centre de stockage implanté dans un seul d'entre eux. L'exportation de déchets nucléaires vers des pays tiers en vue de leur stockage définitif n'est pas autorisée.
  • La population doit être informée par les États membres et devrait être associée au processus décisionnel sur la gestion des déchets nucléaires.
  • Les normes de sûreté établies par l'Agence internationale de l'énergie atomique prennent force juridiquement contraignante. L'application de ces normes passe notamment par des autorités indépendantes qui délivrent les permis de construire les centres de stockage et contrôlent l'analyse de sûreté pour chaque centre.
Aux termes du traité Euratom, l'UE est juridiquement compétente pour assurer la protection de la population contre les dangers résultant des rayonnements ionisants. Le bouquet énergétique relève de la compétence nationale. Sur les 27 États membres, 14 possèdent des centrales nucléaires.
(src : Commission Européenne)
http://www.enerzine.com/2/10745+dechets-nucleaires---vers-1-norme-de-surete-europeenne+.html

vendredi 5 novembre 2010

"L'uranium" refait parler de lui

Areva signe avec la Chine un accord de livraison d'uranium sur 10ans:

Cet accord de 3.5 milliards de dollars a été signé dans le cadre de la visite officielle du président chinois Hu Jintao à Paris. Il porte sur la livraison de 20 mille tonnes d'uranium sur 10ans au China Guandong Nuclear Power Corp.
 Un autre accord a été signé avec le China National Nuclear Corporation. Ce deuxième accord porte sur la gestion des déchets liés au nucléaire notamment le traitement-recyclage des combustibles usés.


A la marge de cet accord un joint-venture à part égale a été opéré entre Areva et le CNNC dans le but de produire et de commercialiser des tubes de zirconium pour la fabrication d'assemblages de combustibles.L'usine CAST du nom de cette coentreprise sera opérationnelle fin 2012 à Shangaï.

Et aussi, Greenpeace qui attaque Areva pour entreposage illégal de déchets nucléaires


En effet Areva a entreposé des containers contenant des déchets radioactifs à la centrale ferroviaire de  Valognes depuis le 25 Octobre en attendant d'être acheminés en Allemagne.
Après avoir inspecté avec cet entreposage grâce à des mesures de radiamétrie Greenpeace a déposé plainte contre Areva pour usage illégal d'Installation Nucléaire de Base au motif que la radioactivité dégagée par ces containers dépasse largement les limites autorisées par l'agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs.

http://www.enerzine.com/2/10726+areva-fournira-20-000t-duranium-aux-chinois+.html
http://www.enerzine.com/2/10716+greenpeace-attaque-areva-pour-entreposage-illegal+.html