mercredi 29 décembre 2010

Retour sur l'augmentation de capital d'AREVA

      On s'était recemment intéressé sur ce qui se passait au niveau de la situation financière du fleuron de l'industrie nucléaire mondiale. En effet il y a peu, les dirigeants d'Areva ont annoncé un projet d'augmentation de capital dont les négociations avec les différentes parties prenantes avaient été suspendues, et dont finalisation était attendue pour la fin d'année 2010. Eh bien, c'est chose faite car Areva a annoncé ce 28 décembre la réalisation de l'augmentation de capital d'un montant de 900 millions d'euros réservée exclusivement au Kuwait Investment Authority agissant pour le compte et au nom de l'Etat du Koweit, et à l'Etat Français.

      Mais la nouveauté vient de l'annonce d'une autre augmentation de capital courant Janvier 2011 au profit des porteurs de certificats d'investissement afin de répondre à la réglémentation anti-dilution de l'action.
     
      Les détails techniques de ces deux  augmentations de capital peuvent être librement consultés sur le site d'Areva notamment dans le prospectus AMF.

http://bourse.lci.fr/bourse-en-ligne.hts?urlAction=bourse-en-ligne.hts&idnews=BNW101228_00005231&numligne=3&date=101228

Areva vu du côté des nigériens

  • On ne compte plus le nombre d'articles consacrés à l'actualité d'Areva en Europe et dans le monde. Mais personne ne se doute de ce que pensent les nigériens, les riverains des mines d'Arlit, les Touaregs et les peuples environnants? que vivent ils et comment gèrent-ils la présence d'Areva sur leurs terres depuis plus de 40 ans.

Voici un site web "areva.niger.free.fr"' qui se veut porte paroles de tous ces laissés pour comptes.
Ce site qui se définit comme site du collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger" dresse un état de la situation des nigériens depuis l'exploitation des mines. La question fondamentale est de savoir ce que cela leur a rapporté sur le plan de développement  humain depuis plus 40 ans que leur sol est exploité. En effet ce collectif dresse un constat alarmant appuyé d'études et de documents en provenance de diverses instances internationales et  d'anonymes.
D'après le site, comment Areva leader mondial de l'énergie nucléaire peut il continuer à extraire 40% de son uranium dans un pays classé parmi les trois les plus pauvres du monde.Le contraste est assez saisissant.
Le collectif dénonce:
  • La spoliation des terres agro-pastorales autour des deux sites, situés dans la région d’Agadez.
  • Des bénéfices énormes réalisés par Areva sans retombées pour les populations : un véritable partenariat « gagnant-perdant » !
  • La destruction de la faune et de la flore aux alentours des mines.
  • La contamination de l'air par des poussières et des gaz radioactifs.
  • La contamination radiologique des ressources en eau.
  • L'épuisement d'une des deux grandes nappes fossiles (Tarat), à hauteur de 2/3 de ses réserves et, à moyen terme, le tarissement irréversible de la seconde nappe, avec le dénoyage de la partie ouest de l'aquifère (grès d'Agadez) en 40 ans.
  • Des pollutions annexes innombrables, essentiellement dues aux activités périphériques. Par ailleurs avec le regain d'intérêt pour l'énergie nucléaire et la demande accrue des pays émaergents en électricité, la propection du minérai "sacré" s'est considérablement accentué ces dernières années. Les dirigeants nigériens ayant aperçu "la poule aux oeufs d'or" ont multiplié des exactions contre les riverains des mines à Arlit et à Akokan. A cet effet le collectif dénonce:
  • Exécutions sommaires ciblées et arrestations arbitraires
  • Destruction des moyens de subsistance des nomades (cheptel abattu, activités agricoles rendues impossibles, approvisionnements restreints, etc.)
  • Populations déplacées
  • ONG interdites, radios et presse muselés.

Et revendique:
  • L’application et le respect, sans réserve, de la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, préalable à tout projet minier.
  • L’application de la réglementation internationale en matière de radioprotection.
  • L’application de l’initiative sur la transparence des industries extractives (ITIE) à laquelle le Niger a adhéré en mars 2005.
  • La dépollution des sites déjà exploités et une expertise indépendante : après 40 ans d'extraction minière un moratoire de trois ans ou cinq ans renouvelable, avant tout nouveau projet minier, doit être obtenu de la part des instances internationales pour s'assurer que :
  • les déchets miniers (résidus et stériles) et les ferrailles contaminées ont été correctement regroupés et entreposés de façon à garantir leur confinement sur le très long terme,
  • le paysage a retrouvé ses formes anciennes et qu'il n'existe plus d'enfouissements discrets comme on en a retrouvé en France près de Saclay ou dans le Massif Central,
  • tous les travailleurs et ex-travailleurs des mines ainsi que les populations ayant vécu à proximité de l'exploitation bénéficient d'un examen médical complet, d'une évaluation rétrospective des doses subies, de l'inscription dans un programme de suivi sanitaire à long terme réalisé par des cabinets médicaux compétents et indépendants,
  • la qualité de la nappe phréatique est à un bon niveau écologique, physicochimique, etc.Pour les nouveaux permis, il faut s'assurer, par des contraintes à priori, que ne se renouvelleront pas les confusions actuelles entre exploitant minier et médecine d'entreprise, et que des taxes parafiscales, comme il en existe en France, seront prélevées et confiées à une gestion spécialisée et indépendante pour la remise en état des sites après extraction et pour une gestion saine, équitable et concertée des ressources en eau.

    vendredi 3 décembre 2010

    la gestion du risque en générale

         En générale, le risque en termes de sécurité est calculé de la manière suivante :
    Risque = Menace x vulnérabilité / contre mesure

         La menace représente le type d'action susceptible de nuire à la société, tandis que la vulnérabilité représente le niveau d'exposition face à la. Enfin la contre-mesure est l'ensemble des actions mises en œuvre en prévention de la menace.

         Les contre-mesures à mettre en œuvre ne sont pas uniquement des solutions techniques mais également des mesures de formation et de sensibilisation des utilisateurs, ainsi qu'un ensemble de règles définies.

          Afin de pouvoir sécuriser un système, il est nécessaire d'identifier les menaces potentielles, et donc de connaître et de prévoir la façon de procéder de l'ennemi.

         Le système d'information représente un patrimoine essentiel de l'entreprise, qu'il convient de protéger. La sécurité informatique consiste à assurer que les ressources matérielles ou logicielles d'une organisation sont uniquement utilisées dans le cadre prévu.

         La sécurité informatique vise cinq principaux objectifs :
    • L'intégrité, c'est-à-dire garantir que les données sont bien celles que l'on croit être ;
    • La confidentialité, consistant à assurer que seules les personnes autorisées aient accès aux ressources échangées ;
    • La disponibilité, permettant de maintenir le bon fonctionnement du système d'information ;
    • La non répudiation, permettant de garantir qu'une transaction ne peut être niée ;
    • L'authentification, consistant à assurer que seules les personnes autorisées aient accès aux ressources
         Exemple : une porte blindée est inutile dans un bâtiment si les fenêtres sont ouvertes sur la rue. Lorsqu’on lit cette métaphore, on comprend pourquoi, la sécurité doit être abordée dans un contexte global.

         Les mécanismes de sécurité mis en place peuvent néanmoins provoquer une gêne au niveau des utilisateurs. Ainsi, la sécurité informatique doit être étudiée de telle manière à ne pas empêcher les utilisateurs de développer les usages qui leur sont nécessaires, et de faire en sorte qu'ils puissent utiliser le système d'information en toute confiance.

         C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de définir dans un premier temps une politique de sécurité, dont la mise en œuvre se fait selon les quatre étapes suivantes :
    • Identifier les besoins en terme de sécurité,   
    • Elaborer des règles et des procédures à mettre en œuvre
    • Surveiller et détecter les vulnérabilités du système d'information et se tenir informé des failles sur les applications et matériels utilisés ;
    • Définir les actions à entreprendre et les personnes à contacter en cas de détection d'une menace ;

         On distingue généralement deux types d'insécurités :
    • l'état actif d'insécurité, c'est-à-dire la non connaissance par l'utilisateur des fonctionnalités du système, dont certaines pouvant lui être nuisibles
    • l'état passif d'insécurité, c'est-à-dire la méconnaissance des moyens de sécurité mis en place, par exemple lorsque l'administrateur (ou l'utilisateur) d'un système ne connaît pas les dispositifs de sécurité dont il dispose.

         La phase de définition des besoins en termes de sécurité est la première étape vers la mise en œuvre d'une politique de sécurité. L'objectif consiste à déterminer les besoins de l'organisation en faisant un véritable état des lieux du système d'information, puis d'étudier les différents risques et la menace qu'ils représentent afin de mettre en œuvre une politique de sécurité adaptée.

         L'étape d'analyse des risques consiste à répertorier les différents risques encourus, d'estimer leur probabilité et enfin d'étudier leur impact. La meilleure approche pour analyser l'impact d'une menace consiste à estimer le coût des dommages qu'elle causerait (par exemple attaque sur un serveur ou détérioration de données vitales pour l'entreprise).



    jeudi 2 décembre 2010

    Les différents risques liés au système d'information

         Le système d’information du groupe Areva s’appuie sur un système très complexe pour toutes ses activités, que ce soit commerciales ou industrielles. Le système est d’autant plus complexe, que l’environnement d’Areva évolue constamment.

         Pour assurer la sécurité des systèmes d’information, Areva utilise beaucoup de moyens. Ces moyens sont aussi utilisés pour protéger la gestion de l’entreprise.

         Par ailleurs les Etats luttent aussi contre la cybercriminalité, afin de sanctionner les infractions contre la confidentialité et l’intégrité des données et des systèmes informatiques (selon l’article 323-1 à 323-7 du code pénal).

         Mais rien n’est fiable à 100%, il peut toujours arriver des difficultés. Si la société a des difficultés vis-à-vis de son système d’information, cela aurait un impact  négatif sur l’activité d’Areva.

    Les activités d'AREVA

    Les métiers d'AREVA s'organisent en cinq Business Groups :

    -Mines, exploration et exploitation des mines.
    -Amont, conversion et enrichissement de l’uranium, conception et fabrication du combustible nucléaire. 
    -Réacteurs et Services, conception et construction de réacteurs nucléaires, activités de services aux bases installées.
    -Aval, recyclage des combustibles usés, services de transport, d’assainissement et de démantèlement.
    -Énergies Renouvelables, solutions dans l'éolien, les bioénergies, le solaire et l'hydrogène.

    Le Business Group Mines recouvre les activités de recherche de nouveaux gisements, d'extraction et de traitement du minerai d'uranium et de réaménagement des sites après exploitation. AREVA est le premier producteur mondial d'uranium. Le BG Mines, qui poursuit le développement d'un portefeuille diversifié de mines en activité (Canada, Kazakhstan et Niger) et en développement (Afrique), a généré 10 % du chiffre d’affaires consolidé du groupe AREVA en 2009.

    Le Business Group Amont regroupe l’ensemble des métiers qui se situent en amont de la production électrique d’origine nucléaire : la conversion et les services d’enrichissement de l’uranium, ainsi que la conception et la fabrication de combustible nucléaires pour réacteurs à eau pressurisée (REP) et réacteurs à eau bouillante (REB). AREVA est l'un des leaders mondiaux dans l'amont du cycle nucléaire.
    Ce business group a généré 31% du CA consolidé en 2009 avec plus de 9500 collaborateurs.

    Le Business Group Réacteurs et Services regroupe les activités de conception et de construction de réacteurs nucléaires ainsi que des produits et services nécessaires au fonctionnement, à la maintenance, à la modernisation des centrales. Il inclut également la fabrication des réacteurs nucléaires de propulsion navale et les réacteurs de recherche. AREVA construit actuellement quatre réacteurs EPR™, de génération III.
    Il génère 38% du CA consolidé de 2009 avec un effectif de 12 000 personnes dans le monde.

    Le Business Group Aval d’AREVA propose des solutions de gestion de fin de cycle des combustibles usés : recyclage, logistique, assainissement et valorisation des sites. Implantée en Europe et en Amérique, l’activité met en œuvre des technologies qui répondent aux engagements de développement durable du groupe.
    AREVA occupe une position de numéro un mondial dans le domaine de l'aval du cycle du combustible nucléaire avec 19 % du CA consolidé d'AREVA en 2009 avec 9000 collaborateurs dans le monde.

    Energies renouvelables
    Leader mondial de l'énergie nucléaire, AREVA est résolument engagé dans le développement de solutions pour produire de l'énergie sans CO2. Il s'agit de répondre au besoin essentiel de la planète en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en garantissant l'accès à l'énergie au plus grand nombre. AREVA développe un portefeuille d’activités autour de quatre énergies renouvelables : l'éolien, les bioénergies, le solaire et l'hydrogène et le stockage de l’énergie.

    Les chiffres:
    -100 centrales bioénergies fournies ou en construction dans le monde.
    -250 turbines Areva choisies pour équiper les parcs offshore européens
    -2% du chiffre d'affaires d'Areva
    - Un effectif de 1000 salariés dans le monde

    Sources: site du Groupe